30.6.13

Mines dormance


(...) une floraison exceptionnelle de l'objet grand objet : d'un côté les parkings du degré zéro de l'architecture et de l'autre les prouesses du grand art au service des maîtres du monde. 

Jamais peut-être l'écart entre le réel du bâti à fonction sociale et l'architecture oeuvre d'art n'avait été si grand, tout se passant comme si deux mondes cohabitaient sans se voir, l'un regardant peut-être l'autre de temps en temps, le soir à la télévision, à l'heure de paillettes.


Jean-Christophe Bailly, "Pour une architecture réintégrée", La Phrase urbaine, Seuil, coll. Fictions & Cie, 2013.

12.6.13

décret sur l'immortalité


L'Être suprême, qui se substitue à la Raison, sans l'évincer complètement, et qui ne "prend" pas nécessairement dans les mêmes secteurs géographiques, reçoit "un accueil massif. (...) Douze-cent trente-cinq adresses en moins de quatre mois, de floréal à thermidor, sur le thème commun de l'approbation au décret du 18 floréal sur l'immortalité de l'âme et par suite de l'Être suprême."
(...)
"Vous qui pleurez sur l'existence d'un fils ou d'une épouse, êtes-vous consolés par celui qui vous dit qu'ils ne reste d'eux qu'une vile poussière ? Et si l'existence de Dieu, si l'immortalité de l'âme n'étaient que des songes, elles seraient encore la plus belle des conceptions de l'esprit humain."


Maximilien de Robespierre, cité par Georges Labica in Robespierre. Une politique de la philosophie (1990), La fabrique éd., 2013 (préf. Thierry Labica).