"Les auditeurs peu habitués à cette musique disent du jazz que c'est un martèlement continu, et je dois dire que je le pense un peu aussi. Il y a tellement d'émotions qui ne passent pas de cette façon... Beaucoup de sensations auraient sans doute pu être mieux exprimées sans cette pulsation. À l'heure actuelle, si tu veux exprimer la tristesse ou la mauvaise humeur, tu joues du blues. Mais on peut le faire autrement."
Booker Little (1938 - 1961)
D'après l'interview pour "Metronome" réalisé par Robert Levin au printemps 1961.
Man of Words
Booker Little (trumpet), Julian Priester (trombone), Eric Dolphy (alto sax), Don Friedman (piano), Art Davis (bass), Max Roach (drums)
Extrait de l'album Out Front, publié chez Candid en mars 1961, sept mois avant de succomber à une crise d'urémie à l'age de 23 ans.
1 commentaire:
Je crois que c'est Céline qui écrivit qu'avant le verbe il y avait l'émotion. Au commencement, évidement, n'est pas le verbe.
C'est à l'aune de cette "vanité" qu'il faudrait essayer de saisir les contours de la musique de Booker, terre encore largement inconnue et particulièrement "Man of Words" qui place le drame entre le seulement et l'enfin.
Après la trompette de B.L, celle de W.Shaw et puis plus grand chose à vrai dire.
Les trompettistes ne feraient-ils pas de vieux os?
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