10.9.24

Thrice



Cette nuit-là, je n'ai pas réussi à dormir, comme tant d'autres nuits. Je pensais à la petite, à ses ongles, à la maturité soudaine de ce geste, à ses mains dodues et paresseuses, toujours prêtes à être portées à sa bouche, à être détruites par ses dents. Je ne me suis jamais rongé les ongles, ma mère non plus. Pour cela, j'imagine, il faut avoir les mains inoccupées.


Alia Trabucco Zerán, Propre, Robert Laffont, 2024 (trad. Anne Plantagenet)

 

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