Notes prises à la lecture du dernier roman de Michel Houellebecq, La Possibilité d'une île, lors de sa sortie en 2005 :
Les romans impairs de Michel Houellebecq sont sexués. Ses romans pairs sont asexués et de plus grande portée.
La possibilité d’une île est davantage virtuose que Les particules élémentaires mais semble moins personnel : le sentimentalisme, par exemple, fait partie de son ambitieux projet d’objectivation, là où, dans Les particules élémentaires – qui semble être le brouillon théorique de La possibilité d’une île – ce même sentimentalisme pouvait encore affecter le récit, avec le personnage d’Annabelle essentiellement ; et lui conférer un aspect certes moins abouti, mais plus attachant, plus propice à l’identification.
Il est mal aujourd’hui – il semble falloir le comprendre ainsi – de faire la promotion massive d’un livre, fût-il bon. Car il devient alors un simple produit, ce qui est mal. Comme il est mal de contester aux journalistes le pouvoir de lire le livre avant tout le monde ; après tout c’est eux qui décident si le livre est bon.
Deux extraits :
"À chaque fois que le public riait (…), j'étais obligé de détourner le regard pour ne pas voir ces gueules, ces centaines de gueules animées de soubresauts, agitées par la haine"
"Le futur était vide ; il était la montagne. Mes rêves étaient peuplés de présences émotives."
Les romans impairs de Michel Houellebecq sont sexués. Ses romans pairs sont asexués et de plus grande portée.
La possibilité d’une île est davantage virtuose que Les particules élémentaires mais semble moins personnel : le sentimentalisme, par exemple, fait partie de son ambitieux projet d’objectivation, là où, dans Les particules élémentaires – qui semble être le brouillon théorique de La possibilité d’une île – ce même sentimentalisme pouvait encore affecter le récit, avec le personnage d’Annabelle essentiellement ; et lui conférer un aspect certes moins abouti, mais plus attachant, plus propice à l’identification.
Il est mal aujourd’hui – il semble falloir le comprendre ainsi – de faire la promotion massive d’un livre, fût-il bon. Car il devient alors un simple produit, ce qui est mal. Comme il est mal de contester aux journalistes le pouvoir de lire le livre avant tout le monde ; après tout c’est eux qui décident si le livre est bon.
Deux extraits :
"À chaque fois que le public riait (…), j'étais obligé de détourner le regard pour ne pas voir ces gueules, ces centaines de gueules animées de soubresauts, agitées par la haine"
"Le futur était vide ; il était la montagne. Mes rêves étaient peuplés de présences émotives."
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