18.2.10

On fusilla des hommes sans armes sous prétexte que leurs mains sentaient la poudre



Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu'en ses ennuis
Elle veut de ses chants peupler l'air froid de ses nuits,
Il arrive souvent que sa voix affaiblie

Semble le râle épais d'un blessé qu'on oublie
Au bord d'un lac de sang, sous un grand tas de morts,
Et qui meurt, sans bouger, dans d'immenses efforts
Charles Baudelaire, "La Cloche fêlée", Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, LXXIV.

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