12.8.21

i poveri



Au-dessus et en dessous s'ouvrent des tourbillons qui vous aspirent, des cieux et des putains qui veulent vous mettre en pièces, il faut se détacher, être propre, il faut la paix.

(...)

Il faut un mot unique, une goutte de pluie très pure, qui tombe, sonne et sauve. Abracadabra, peut-être, mais c'est juste du bruit.

(...)

Depuis longtemps, je suis pour eux une sorte de fossile humain, une survivance d'une époque morte et enterrée pour laquelle personne n'a réellement de regrets. Le proviseur d'une école de banlieue qui autrefois a enseigné la littérature, diplômé en grec, latin et toile d'araignée, quelque chose d'aussi farfelu que de demander à Homère, l'aveugle, de conduire à plein régime un autobus sur l'autoroute du Soleil.


Marco Lodoli, Les Prières. Le Fleuve. Paolina. Le Proviseur, POL, 2021 (trad. Louise Boudonnat).


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