Et nous tournons les pages de nos jours sans en apprécier la saveur unique. Ces petits trésors nous échapppent avant que nous ayons eu le temps de dire ouf. À peine avons-nous survolé ces pages que nous voulons connaître la suite. Insatiables, nous passons au chapitre suivant, titré « hiver » ou bien « été », « printemps », « automne » et voici déjà la partie suivante : « l'année nouvelle ». Pages, chapitres avalés au rythme de valses et de mazurkas, ou bien d'un prélude annonciateur de rebondissements... Ces mélodies nous divertissent comme l'orchestre du Titanic a distrait les passagers jusqu'au bout. Il faut bien se changer les idées en attendant la marche funèbre.
Éric Faye, La Télégraphiste de Chopin, Seuil, 2019.
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