25.7.09

Répons de Normand


La scène où toute scène prend origine dans l'invisible sans langage est une actualité sans cesse active.


Pascal Quignard, Les Ombres errantes, Grasset, 2002.

21.7.09

Ah, paraître !


Tandis que les deux hommes se relevaient pour souffler, je leur fis part de cette bizarrerie, celle d'une automobile en panne retradée par d'autres en bon état de marche.
Ah, les bagnoles, dit l'un de deux gars.

(...)

Dans la rue en face de nous, deux hommes tiraient un chariot à bras rempli de vieilleries et de petit mobilier.
Si c'est pas malheureux, disait l'un des hommes.
Y'a toute une histoire là-dedans, disait le premier.
Et pffuitt, enchaînait le deuxième. Au clou. Si au moins on savait ce que ça va devenir, tout ce tintouin.


Antoine Choplin, Apnées, La fosse aux ours, à paraître.

8.7.09

5.7.09

Ysabel's Table Dance

Des castagnettes, une contrebasse entétante, la voix rauque et sensuelle de Lonnie Elder, le climat est étouffant : nous sommes dans un bar à strip tease de Tijuana. Jamais la tension / détente du jazz ne fut si délibérement érotique, indécente.


"Ysabel’s Table Dance sums up all we could buy in Tijuana. It includes the farout strip tease – spots in the music played by the piano represent the scantily clad woman spinning from table to table, reaching her hand out for tips, bills, or what-have-you. This composition, I believe, contains the fire, the pulse, and all that I felt as I heard the tune in my head with the movement of her body. It’s the last piece ; then I return to my true self and it’s all over but the music. "
Charles Mingus

Ysabel's Table Dance

Charles Mingus (contrebasse), Lonnie Elder (voix), Ysabel Morel (castagnettes), Clarence Shaw (trompette), Jimmy Knepper (trombone), Curtis Porter (saxophone alto), Bill Triglia (piano), Dannie Richmond (batterie), Frank Dunlop (percussions)
Tijuana Moods - RCA/Victor - 1962

2.7.09

Dozo



Tout se passera dans un lieu étranger, une ville peuplée uniquement de gens, de morts, de blattes et d'Untermenschen.

(...)

Cette mort sera pour vous le début d'une longue existence sans issue. Sans perspective et sans issue.



Antoine Volodine, Dondog, Seuil, 2004.