Tu avais toujours si faim
Les fruits mûrs et le vin
Étaient pour toi
Tu me grondais quelques fois
Lorsque je ne mangeais pas
Ce n'était rien
Et l'eau s'allongait sur le sable
Nos rêves étaient semblables
Je me souviens
26.7.11
l'amour n'est pas souvent comme toi pourquoi
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22.7.11
Dans la mémoire de mon téléphone - seizième
Huit parts de flâneries plus ou moins longues, plus ou moins près de la Seine, plus ou moins violentes comme l'Espérance :
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12.7.11
Mieux vaut être une ville franchement démodée comme Londres, qu'un New York manqué, comme Berlin ou Moscou
Le grand changement (j'arrive là en 1976), c'est que j'ai connu une ville "apaisée", enfin victorieuse de la planète, en train de s'arrêter pour se contempler. L'élégant World Trade Center est maintenant là pour longtemps, en pointe. Plus de frénésie comme dans les années 50 et 60 ("tu arrives trop tard, ça repart dans l'autre sens", me dit une amie dans l'avion). New York est en plein vol, la bonne technique, pour un insecte humain, est de s'y glisser sans bruit, de prendre sa distance intérieure, de rester chez soi, d'écouter en profondeur.
(...)
Le rien scintillant de New York est le programme de la Terre. Le Messie est venu, il s'appelle régulation technique. Ce n'est pas possible ! Le Temps doit aller quelque part ! Mais non. La bombe a explosé de l'intérieur : répétition, annulation incessante de tout par tout. Débrouillez-vous avec cette apocalypse tranquille.
Philippe Sollers, septembre 1987, préface au New York de Paul Morand (printemps 1929), GF-Flammarion, 1988 - le titre est extrait du livre de Morand, p. 197.
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8.7.11
6.7.11
Résignez-vous ?
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