17.9.07

"Bien vivants"


Les pères se taillent ou se tuent en auto ou ne sortent de tôle que pour y retourner, les mères vous font des frères et de soeurs avec des imbéciles ou des salauds, l'argent file en fast-foods et en piscines gonflables qui lâchent aux premiers beaux jours, seule une grand-mère tient un peu en l'air mais elle est lugubre, puis on va entrer au collège avec des notes de plomb, et grandir avec une si lamentable opinion de soi qu'on risque de devenir une proie facile pour les salauds, les imbéciles.

Jean-Yves Cendrey, Les Jouets vivants, L'Olivier, 2005.

2 commentaires:

Gui / Billy a dit…

Voilà et - suite, complément plutôt du commentaire un du seize juillet - on pourra s'intéresser au catalogue de l'Olivier bien plus de ce côté-ci que du côté goncourable.

(... une sorte de "Tu vas bien, je m'en fais trop")

Damien a dit…

A noter que Jean-Yves Cendray persiste et signe avec "Le Corps Ensaignant" à paraitre en octobre.