21.8.08

Une des histoires sans fin de Fred Zenfl commençait ainsi


Je m'obstinerai dans mon système qui consiste à affirmer que l'extinction est un phénomène qu'aucun témoignage fiable n'a jamais pu décrire de l'intérieur, et dont, par conséquent, tout démontre qu'il est inobservable et purement fictif.


Antoine Volodine, "Fred Zenfl", in Des anges mineurs, narrats, Seuil, 1999.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Le propre de l'extinction est précisément de ne pouvoir être décrit de l'intéreur, non pas parce qu'il n'y aurait pas d'agent, ou de locuteur, capables de le faire,mias parce que l'extinction du language comme lien social précède toujours celui qui se sait pêtre le denier à le parler. L'extinction est surtotu et d'abord un drame du language. Suffit de revoir "Le Pays où Rêvent les Fourmis Vertes" d'Herzog pour s'en convaincre.

Gui / Billy a dit…

Logo ergo sum, en somme.

Gui / Billy a dit…

On pourra aussi retenir (dans le même ouvrage): "l'étrange est la forme que prend le beau quand le beau est sans espérance"

Gui / Billy a dit…

Et toujours à propos de ce volume, un étonnant commentaire glané sur Facebook (émanant d'une dénommée Maryline Latorre):

"J'ai écrit mon mémoire de maîtrise sur cet ensemble de "narrats". Je pense pouvoir dire bien connaître Volodine pour avoir essayer de décrypter pas mal de ses oeuvres. Je m'y suis brûlé les ailes, car ses écrits sont truffés de pièges et de labyrinthes. En tant que lecteur, vous n'êtes pas forcément le bienvenu. Ses personnages n'écrivent pas pour être lus par vous, mais par leurs compagnons de misère dans ce monde fictionnel de travers qu'est le leur.
Si vous tentez l'expérience, je me permettrai de vous donner le conseil de lire Volodine comme quelque chose qui ne s'adresse pas à vous, comme un message que vous auriez intercepté entre deux humains vivant selon des règles qui ne sont pas de notre monde. Ne cherchez pas à tout décoder comme je l'ai fait."