18.5.11

on sait ce qu'on porte en soi



Le tableau c'est Guernica : à peine lève-t-on les yeux au-delà des pans de bitume qui signifient que la cité est là, qu'on se dit qu'on repartirait se coucher, ce qui serait bien mieux. Et pour autant on est quelqu'un de précieux, d'une nature positive, inventive, on sait ce qu'on porte en soi.

(...)

De vrais pères de famille, de vrais appartements parfaitement décorés. Ni la révolution ni la contestation, plutôt le regard d'un haut et très chancelant pudding fait de couches disparates.


Gérard Manset, Visage d'un dieu inca, Gallimard, coll. L'Arpenteur, 2011

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