2.1.08

Dialogue séculaire

- Pendant la première partie de sa vie, on ne se rend compte de son bonheur qu'après l'avoir perdu. Puis vient un âge, un âge second, où l'on sait déjà, au moment où l'on commence à vivre un bonheur, que l'on va, au bout du compte, le perdre. Lorsque je rencontrai Belle, je compris que je venais d'entrer dans cet âge second. Je compris également que je n'avais pas atteint l'âge tiers, celui de la vieillesse véritable, où l'anticipation de la perte du bonheur empêche même de le vivre.

(Michel Houellebecq, La possibilité d'une île, 2005)


- Que pouvait-il dire à son fils, quel message avait-il à lui transmettre ? Rien. Il n'y avait rien. Il savait que sa vie était finie, mais il ne comprenait pas la fin.

(Michel Houellebecq, Les particules élémentaires, 1998)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Crise de la quarantaine? Oups, pardon, j'ai une décennie d'avance (ou de retard).

Gui / Billy a dit…

Oui Mo : si la meilleure défense c'est l'attaque, autant acheter dès à présent en équivalent-livres son quota de missiles Sol-Sol afin de mieux préparer la venue éventuelle de ladite crise de 40es.